L'arbre millénaire derrière moi
puise sa vieille nourriture dans mes flancs
et s'en fait des parures de cou.
Il laisse Ego lascif au sol
s'étirer sur les carreaux noirs et blancs de la cuisine.
L'arbre millénaire derrière moi
a de nombreux pères, de nombreux pères.
Il m'en graisse le torse
en prévision des jours de grands vents.
Puis se campe puissamment et attend.
L'arbre millénaire derrière moi
s'épaissit, porte et agit
Insouciant.
Les trompettes de la gloire sonnent en vain aux parvis des églises.
C'est l'invention de la diplomatie.
L'arbre millénaire derrière moi
L'arbre millénaire derrière moi
L'arbre millénaire derrière moi
L'arbre millénaire derrière moi
J'ai du sang de Mammouth dans les veines.
Juin 2008
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